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Après plus de 30 ans de carrière, Paul Personne revient pour nous présenter un album issu d'une session improvisée aux mythiques Studios Ferber en compagnie d'artistes d'exception. On y retrouve John Jorgenson (guitariste d'Elton John ou Bob Dylan), Robben Ford (guitariste de blues et de jazz ayant notamment accompagné Miles Davis), Ron 'Bumblefoot' Thal (connu à la fois en solo et pour avoir remplacé Slash dans Guns N' Roses), Beverly Jo Scott et bien d'autres. L'album présente 13 reprises de standards blues, folk et rock, dont One good man (Janis Joplin), Trouble no more (Muddy Waters), Watching the river flow (Bob Dylan).

Bruce Springsteen est de retour avec son groupe de toujours, le E Street Band, 6 ans après l'album High hopes. Enregistré dans son home studio du New Jersey, Letter to you est le 20e album studio du Boss ! Il comprend neuf chansons récemment écrites, ainsi que de nouveaux enregistrements inédits de trois de ses titres légendaires des années 1970, Janey needs a shooter, If I was the priest et Song for orphans. Springsteen est rejoint ici par Roy Bittan, Nils Lofgren, Patti Scialfa, Garry Tallent, Stevie Van Zandt, Max Weinberg, Charlie Giordano et Jake Clemons. L'album a été produit par Ron Aniello avec Bruce Springsteen, mixé par Bob Clearmountain et masterisé par Bob Ludwig.

En forme et inspiré, Sting renoue ici avec les sonorités reggae pop et caribéennes qui ont fait le succès de certains de ses tubes comme So lonely. Cet opus, intitulé 44/876 (en référence aux indicatifs téléphoniques de l'Angleterre et de la Jamaïque) est un album collaboratif avec le tout aussi incroyable Shaggy.

Après l'album Bach, Little books, le claveciniste poursuit sa collaboration avec le label Arcana avec un double album entièrement consacré à Georg Friedrich Händel. Au coeur du projet, les huit "Grandes suites". Ces chefs-d'oeuvre constituent le premier recueil publié du compositeur et témoignent de sa virtuosité au clavier. Leur diversité caractéristique de styles reflète non seulement le mélange des traditions nationales intégrées par le jeune compositeur, mais aussi son phénoménal talent d'improvisateur. L'intérêt de ces pièces réside également dans leur affinité mélodique et rythmique avec les idiomes du chant et de l'écriture orchestrale, pour lesquels Händel nourrissait un intérêt particulièrement marqué. Des arrangements d'ouvertures et d'airs d'opéra circulèrent dès le début de sa carrière en Angleterre et, dans ses dernières années, il était connu pour interpréter lui-même ses ouvertures au clavier. Corti a conçu un programme mettant en valeur le brillant traitement de l'instrument par le compositeur et a choisi de compléter ces "Grandes suites" par une série de transcriptions réalisées par Händel lui-même et par son propre cercle musical.

Plus de trente ans (!) après leur premier disque des dernières symphonies de Mozart, Frans Bruggen et l'Orchestre du XVIIIe siècle ont décidé de publier une nouvelle version de ces oeuvres contrastées et à la fois complémentaires dans la série The Grand Tour chez Glossa. Au cours de sa longue carrière à la tête de l'Orchestre du XVIIIe siècle, le maître hollandais a assidument fréquenté la musique du génie salzbourgeois dont les symphonies ont été fréquemment programmées en concert. Rien ne prouve que ces trois symphonies - K551 Jupiter, K543 en mi bémol majeur et K550, universellement connue comme "la 40e de Mozart" - aient été interprétées du vivant du compositeur mais elles font partie de ses oeuvres les plus connues. Frans Bruggen les revisite avec une fraîcheur qui semble éternelle, et qui imprègne ses derniers disques, toujours réalisés en concert : les concertos pour cor, pour violon, le concerto pour clarinette et le Requiem. Cet album des trois dernières symphonies de Mozart, en deux CDs enregistrés live a Rotterdam, témoigne de l'art unique de Bruggen équilibrant l'expressivité et la spontanéité requises par ces chefs-d'oeuvre de 1788.

Le chef d'orchestre György Vashegyi, le Purcell Choir et l'Orfeo Orchestra aiment passionnément le répertoire du baroque français. Ils nous offrent cette fois un opéra de Rameau composé en 1749, Naïs, en un prologue et trois actes. C'est une partition très exigeante pour le rôle-titre (la soprano Chantal Santon- Jeffery) et le Neptune (le ténor haute-contre Reinoud Van Mechelen). Maître de l'orchestration, le compositeur s'en donne à coeur-joie dans les nombreuses plages instrumentales de cette pastorale héroïque : Naïs abonde en ballets figurés par des menuets, des rigaudons et tambourins que l'Orfeo Orchestra restitue avec toute l'énergie que réclame cette musique éminemment moderne.

A 29 ans cette native de Béziers (études musicales à Montpellier) fut lancée sur scène par René Koering, puis "exportée" à Salzbourg par Marc Minkowski, qui dit d'elle qu'elle est "une des plus importantes voix de notre temps". Depuis, Marianne tourne dans le monde entier avec notamment son inimitable Chérubin des Noces de Figaro, et elle est engagée par Daniel Barenboim, Esa-Pekka Salonen ou Gustavo Dudamel. Cette voix de mezzo-soprano colorée et profonde alliée à une silhouette longiligne prédestinait Marianne à ce premier enregistrement des rôles de travesti masculin à l'Opéra. Mozart est abondamment présent avec Chérubin mais aussi Sesto et Cecilio, mais aussi le Siebel du Faust de Gounod ou Urbain des Huguenots de Meyerbeer. Le tout entouré par Marc Minkowski et rien moins que le Mozarteum Orchestra Salzburg !

Pour son premier enregistrement, le duo Jatekok nous invite à une promenade autour de la danse à travers des oeuvres "miniatures" dans leur version pour piano à quatre mains. Du charme de Grieg au parfum ravélien, de l'humour de Barber à la rutilance de Borodine, il n'y a pas une once de monotonie dans ce programme marqué par l'optimisme, l'énergie et l'enthousiasme.

L'Ostinato est l'une des pratiques les plus représentatives du monde baroque. Le Poème Harmonique en est l'un des plus fervents représentants : ces basses-obstinées, ou l'on répète à l'infini un motif mélodique joué par les instruments graves, constituent l'un des piliers des disques de l'ensemble réalisées chez Alpha Productions. Ils sont aussi l'occasion aux musiciens de l'époque ou d'aujourd'hui de s'amuser en exerçant leur art de l'improvisation.

The Cinematic Orchestra est de retour avec un album qui explore une question intemporelle mais devenue vitale en 2019 : que croire ? Jason Swinscoe, fondateur du projet, et Dominic Smith, collaborateur de longue date, se sont entourés de tout un panel d'artistes, mêlant d'anciennes connaissances à des contributeurs inédits : Moses Sumney, Roots Manuva, Heidi Vogel, Grey Reverend (vocaliste de Bonobo sur First fires), Dorian Concept et Tawiah (Mark Ronson, Kindness) et Miguel Atwood-Ferguson (Flying Lotus, Anderson Paak, Thundercat, Hiatus Kaiyote) du côté des cordes. L'artiste et photographe Brian "B+" Cross a travaillé, avec Swinscoe et Smith, sur le concept même de cet album mixé par Tom Elmhirst (David Bowie, Frank Ocean, Adele) aux légendaires Electric Lady Studios de Jimi Hendrix. Le visuel est quant à lui signé The Designers Republic (Warp Records).

Le patron mondial de l'électro-pop est de retour avec son septième album studio.

Une communion en forme de messe noire et vénéneuse où les synthétiseurs, boîtes à rythmes et autres machines s'invitent dans la danse. Plongée mélancolique et racée où apparaissent le jeune prodige français Koudlam, la prodigieuse Dj Chloé, comme l'éternelle star à voix de fausset Jimmy Somerville sur un Take me there à filer des frissons aux plus endurcis. Un disque en avance sur son époque qui aujourd'hui célèbre et puise allègrement dans les années 80 comme l'âge d'or de la composition electronique.